Titre original Black Box
Date de sortie 1 septembre 2010
Réalisé par Fabrice Genestal
Avec Gilles Lellouche , Charles Berling , Michael Madsen
Scénariste(s) Fabrice Genestal
Distributeur UGC Distribution
Année de production 2010
Pays de production FR
Producteurs André Rouleau
Genre Thriller

Synopsis

Trader dans une grande banque new-yorkaise, Erwan mise, joue et gagne. Mais il en veut plus, toujours plus. Lorsqu’il tombe sur un article consacré à la climatologie dans une revue scientifique,il a l’intuition d’une corrélation entre les variations climatiques et le flux boursiers. Persuadé d’avoir mis la main sur la formule magique qui fera de lui le maître des marchés financiers, il persuade Sybille, la scientifique auteur de l’article, de modéliser sa vision et de créer un « hedge fund ». D’abord réticente, celle-ci se laisse convaincre de le suivre. Erwan finit par se prendre à un jeu où tous les coups sont permis...

Critiques de Krach

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Ce scénario invraisemblable posé, le film s’enlise très vite. Le problème ne vient pas tant des personnages – des requins tous plus antipathiques les uns que les autres – mais de la mise en scène de Genestal (“La Squale”, 2000) qui ne nous les rend pas moins étrangers, du méchant banquier qui met la pression sur ses traders en vociférant à la jeune louve aux dents longues en passant par Erwan. Et la répétition des scènes où ce dernier saute littéralement dans le vide (en parachute) n’est qu’un gimmick facile. Pire : la seule personne censée être sensée, la scientifique Sybille Mahler (oui, comme la Sibylle, augure dans la Grèce antique, et Mahler... devinez pourquoi ?), « tombe » elle aussi dans le panneau de manière totalement artificielle. Un vrai bon sujet gâché.

  2. Première
    par Damien Leblanc

    Si Fabrice Genestal déclare en interview que la vie d'un trader est dénuée « de toute nuance, de tout sentiment et de toute psychologie », rien ne l'obligeait à livrer un film aussi plat et unidimensionnel pour illustrer son propos.
    Sur le même sujet, les deux Wall Street d'Oliver Stone offrent eux un certain recul, mettant les agissements des personnages en perspective avec un récit familial et un environnement affectif précis. Mais chez Fabrice Genestal, la dimension humaine est inexistante, à l'image d'une relation sentimentale entre Gilles Lellouche et Vahina Giocante qui ne crée pas la moindre étincelle. De même, l'interaction entre acteurs français et américains fonctionne très mal, Michael Madsen et son rôle de macho irascible donnant l'impression de s'être échappés d'un monde parallèle. A force de mixer langue française et esthétique hollywoodienne, Krach séjourne dans un insipide non-lieu cinématographique. Et les dernières minutes n'arrangent rien ; évoquant le mythe d'Icare à la manière des films de super-héros, Erwan s'envole au milieu des buildings de Manhattan. Face à une telle métaphore, on ignore s'il faut rire ou pleurer, mais Krach s'est définitivement écrasé au sol.