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Dans Les Petites Annonces d’Élie, c’était le type moche qui recherchait des « blondes à forte poitrine ». Au cinéma, Cyprien reste le même, avec d’autres singularités : as de l’informatique, il bosse dans un grand magazine de mode (où il subit les avanies de ses collègues) et passe son temps libre devant les jeux vidéo et les films cultes des années 80. Après avoir cliqué sur un spam entêtant, il reçoit un déodorant magique qui le transforme par intermittence en beau gosse... Variante actualisée de Docteur Jerry et Mister Love ou de Shrek, ce pantouflard Cyprien ne propose rien de novateur. Il s’agit, à travers le prisme de la fable moderne, de défendre le droit à la différence. À son crédit : un casting surprenant (Drucker en copine compatissante, Deneuve en diva de la mode) et une mise en scène pêchue.
Toutes les critiques de Cyprien
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Voici une comédie fantastique bienvenue en ces temps moroses. Sans effets spéciaux ni moyens démesurés, elle nous embarque dans un conte de fées où un spray de déodorant magique suffit à transformer un vilain crapaud en prince charmant.
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Elie Semoun retrouve son personnage fétiche et potache des Petites Annonces : manque de bol, du sketch au grand écran, la greffe ne prend pas. Malgré quelques pépites.
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Long. Poussif. Moche - volontairement, certes, mais ça n'excuse rien. Qui plus est, la mise en scène n'est pas suffisamment rosse quand il le faudrait, ni suffisamment généreuse pour rendre étincelants et beaux - tels des personnages de Capra - les doux rêveurs qui, autour de Cyprien, revendiquent le droit de rater leur vie « en hommes libres »...
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Du scénario à la mise en scène, Cyprien ne témoigne de rien d'autre que d'une volonté de faire un bon coup, empruntant à l'air du temps tout ce qui est susceptible de produire un profit immédiat (depuis l'humour primal de Semoun jusqu'à la veine régressive des comédies américaines de Judd Appatow) non sans le détruire au passage à force de platitude. Elie Semoun méritait mieux que cela.