Chef

Brimé dans sa créativité, Carl Casper démissionne d’un grand restaurant pour ouvrir son food truck. Au terme d’un premier acte entraînant, le cuistot prend donc la route et le film trois mauvaises directions : l’omniprésence des réseaux sociaux marque la ringardise de l’auteur, le road-movie sa fainéantise, et les retrouvailles père-fils son manque d’imagination. À la fin de "Chef", le héros regarde ému une vidéo concoctée par son enfant, sur le modèle « Une seconde par jour », soit une version express du récit écoulé qui paraît finalement plus digeste que le film lui-même.

« Chef » est une cuisine authentique.

Tout le film est un mi-cuit au chocolat, fondant au coeur, croustillant sur les côtés. La dernière touche est sucrée, bien sûr, mais on sort de "Chef" le ventre plein et les papilles en feu.

Favreau a rassemblé un casting fabuleux autour d’un road trip joyeux et d’une très belle bande originale.

« Chef » n’a pas de fond mais cet univers culinaire nous laisse un goût sucré.

Si vous voulez une version cinématographique d’un brunch ou d’un cocktail dinatoire avec des tapas, « Chef » vous garde la table.

Jon Favreau, manières bourrues, coeur gros comme ça, livre une tambouille qui ne paye pas de mine, mais qu'on recommandera aux palais curieux.

Un film coloré, esthétique et une bande originale contagieuse.

Ce film contient suffisamment de belles saveurs pour en faire un bon repas.

Ce film ne vous scotchera pas mais il croit en lui-même et c’est tout ce qui importe à Favreau.

(...) "Chef" est fade en bouche. Bref, c'est pas top Chef.

Le nouveau film de John Favreau nous laisse au final une sensation de lourdeur, à l'image des sandwichs que le héros concocte...

Le film est industriel dans ses émotions de comédie dramatique et se perd en chemin. Veut-il glorifier la street food ou Twitter ? Le titre "#Chef" s’écrit d’ailleurs avec un hashtag, ce cache-misère contemporain. Favreau n’a lui-même guère d’idées, surtout quand il faut filmer la bouffe, avec les éternels inserts de mains expertes affairées à découper des légumes, de visages de cuistots extatiques devant le travail bien fait.

« Chef » est si médiocre et insipide qu’il n’inspire même pas de mépris.