DR
DR

PHOTOS - E-Love : Anne Consigny : "Plus je vieillis, plus je suis fière de ce que je suis"

E-Love : Anne Consigny : "Plus je vieillis, plus je suis fière de ce que je suis"

Paule, une internaute en mal d?amour, découvre que les liaisons dangereuses se jouent désormais sur la Toile. Pour ce rôle, <strong>Anne Consigny</strong> a reçu le prix d?interprétation au festival de Luchon 2011. Télé 7 jours l'a rencontrée. <strong>E-Love</strong> est à découvrir ce soir à 20h40 sur <strong>Arte</strong>.Elle s?appelle Paule Zachmann. Myope comme une taupe, prof de philo, elle va bientôt avoir 50 ans. Sa vie bascule quand Alex, son mari, la plaque pour une jeunette. Elle décide alors de s?inscrire sur un site de rencontres. Dans le rôle de Paule, Anne Consigny est magistrale. Elle arrive essoufflée à notre rendez-vous et lâche, tout sourire, <em>"Je n?aime pas être en retard : ça fait actrice !"</em> De fait, Anne n?est pas une actrice tout à fait comme les autres.<strong>En quoi le personnage de cette femme a-t-il résonné en vous ?</strong>C?est d?abord un très beau rôle de femme, rare. Au début, Paule a des certitudes : un boulot qu?elle aime, un mari qu?elle aime et qu?elle imagine comme l?homme de sa vie? Contre toute attente, quand elle se retrouve seule et s?inscrit sur ce site de rencontres, elle se prend au jeu. Elle devient une autre femme, qu?elle ne soupçonnait pas être, ce qui est passionnant à jouer.<strong>D?autant plus que la réalisatrice traite le sujet sur le ton de la comédie?</strong>Ça, c?était nouveau pour moi et j?en étais ravie ! J?ai adoré tourner les scènes où Paule tourbillonne en recevant ses amants à tour de rôle! Les réalisateurs n?exploitent pas assez mon côté clown. Je lance un appel à tous!<strong>Le temps d?un été, Paule "consomme" les hommes avec frénésie. Avez-vous appréhendé les scènes de sexe?</strong>J?ai découvert que ça ne me stressait pas et que je n?étais pas pudique sur un plateau! La réalisatrice, qui était même plus timorée que moi, disait que je n?avais peur de rien ! Je me sentais en confiance, protégée, donc ma volonté était de faire vraiment ce qui était écrit dans le scénario. Paule est une battante. Elle ne se pose jamais en victime. Elle y va.<strong>Etes-vous allée surfer sur des sites de rencontres?</strong>Je flippe à l?idée même d?ouvrir une page! J?aurais trop peur qu?on me retrouve ! Mais, idéologiquement, je trouve ça génial de rencontrer l?âme s?ur comme ça. J?ai pas mal d?amis qui s?y aventurent.<strong>On vous voit dans tous les plans, la plupart du temps sans fard. Peut-on parler d?une mise à nu ?</strong>Anne voulait filmer sans tabou une femme de cinquante ans et j?ai tout fait pour l?y aider. Le film est un très bel hommage aux femmes de cette génération, comme l?a fait autrefois Cassavetes dans Opening Night! Même si je n?ai que 48 ans, c?était d?autant plus facile pour moi que j?aborde l?âge sereinement. Quand j?avais vingt ans, je n?avais rien à raconter. Plus je vieillis, plus je suis fière de ce que je suis. A cinquante ans, on est encore à l?orée de sa vie! J?adore les vieilles peaux, les coup fripés, Clint Eastwood! Une ride, c?est une histoire.<strong>Voilà peut-être pourquoi les scénaristes ont pensé à vous ! Dans votre métier, les rides ont tendance à disparaître avec l?âge. Pas chez vous!</strong>Je ne juge pas. Je n?en veux pas aux femmes qui font ça. Plus aux hommes qui les entourent. Et puis dans un sens, tant mieux : plus elles se tirent la peau et se gonflent au botox, plus je vais être rare et chère!Emmanuelle Touraine du magazine Télé 7 jours

Paule, une internaute en mal d’amour, découvre que les liaisons dangereuses se jouent désormais sur la Toile. Pour ce rôle, Anne Consigny a reçu le prix d’interprétation au festival de Luchon 2011. Télé 7 jours l'a rencontrée. E-Love est à découvrir ce soir à 20h40 sur Arte.Elle s’appelle Paule Zachmann. Myope comme une taupe, prof de philo, elle va bientôt avoir 50 ans. Sa vie bascule quand Alex, son mari, la plaque pour une jeunette. Elle décide alors de s’inscrire sur un site de rencontres. Dans le rôle de Paule, Anne Consigny est magistrale. Elle arrive essoufflée à notre rendez-vous et lâche, tout sourire, "Je n’aime pas être en retard : ça fait actrice !" De fait, Anne n’est pas une actrice tout à fait comme les autres.En quoi le personnage de cette femme a-t-il résonné en vous ?C’est d’abord un très beau rôle de femme, rare. Au début, Paule a des certitudes : un boulot qu’elle aime, un mari qu’elle aime et qu’elle imagine comme l’homme de sa vie… Contre toute attente, quand elle se retrouve seule et s’inscrit sur ce site de rencontres, elle se prend au jeu. Elle devient une autre femme, qu’elle ne soupçonnait pas être, ce qui est passionnant à jouer.D’autant plus que la réalisatrice traite le sujet sur le ton de la comédie…Ça, c’était nouveau pour moi et j’en étais ravie ! J’ai adoré tourner les scènes où Paule tourbillonne en recevant ses amants à tour de rôle! Les réalisateurs n’exploitent pas assez mon côté clown. Je lance un appel à tous!Le temps d’un été, Paule "consomme" les hommes avec frénésie. Avez-vous appréhendé les scènes de sexe?J’ai découvert que ça ne me stressait pas et que je n’étais pas pudique sur un plateau! La réalisatrice, qui était même plus timorée que moi, disait que je n’avais peur de rien ! Je me sentais en confiance, protégée, donc ma volonté était de faire vraiment ce qui était écrit dans le scénario. Paule est une battante. Elle ne se pose jamais en victime. Elle y va.Etes-vous allée surfer sur des sites de rencontres?Je flippe à l’idée même d’ouvrir une page! J’aurais trop peur qu’on me retrouve ! Mais, idéologiquement, je trouve ça génial de rencontrer l’âme sœur comme ça. J’ai pas mal d’amis qui s’y aventurent.On vous voit dans tous les plans, la plupart du temps sans fard. Peut-on parler d’une mise à nu ?Anne voulait filmer sans tabou une femme de cinquante ans et j’ai tout fait pour l’y aider. Le film est un très bel hommage aux femmes de cette génération, comme l’a fait autrefois Cassavetes dans Opening Night! Même si je n’ai que 48 ans, c’était d’autant plus facile pour moi que j’aborde l’âge sereinement. Quand j’avais vingt ans, je n’avais rien à raconter. Plus je vieillis, plus je suis fière de ce que je suis. A cinquante ans, on est encore à l’orée de sa vie! J’adore les vieilles peaux, les coup fripés, Clint Eastwood! Une ride, c’est une histoire.Voilà peut-être pourquoi les scénaristes ont pensé à vous ! Dans votre métier, les rides ont tendance à disparaître avec l’âge. Pas chez vous!Je ne juge pas. Je n’en veux pas aux femmes qui font ça. Plus aux hommes qui les entourent. Et puis dans un sens, tant mieux : plus elles se tirent la peau et se gonflent au botox, plus je vais être rare et chère!Emmanuelle Touraine du magazine Télé 7 jours