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T.C.D / VISUAL Press Agency
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Abaca
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PHOTOS - Romy Schneider : sa folle et secrète passion avec Jacques Dutronc

Avec Jacques Dutronc dans "L'important c'est d'aimer", 1974.

Avec Jacques Dutronc dans "L'important c'est d'aimer", 1974.

Avec Klaus Kinski dans "L'important c'est d'aimer", 1974.

Avec Alain Delon dans "La Piscine", 1968.

C'est l'histoire d'une folle passion. Une passion physique et totale qui a uni un jeune chanteur célèbre et l'une des plus belles actrices de sa génération. Une passion connue du tout Paris dans les années 70 mais méconnue du grand public. Une passion qu'ont vécue Jacques Dutronc et Romy Schneider.Si c'est Françoise Hardy qui a évoqué pour la première fois cette trahison et le mal qu'elle lui a faite dans sa biographie baptisée Le désespoir des singes et autres bagatelles et publiée en 2008, Jacques Dutronc l'aborde pour la première fois aujourd'hui dans les pages de l'édition française de Vanity Fair.Tout commence en 1974, lors de la préparation de L'important c'est d'aimer, le film d'Andrzej Zulawski. Romy Schneider traîne depuis longtemps une réputation sulfureuse. Le bruit court qu'elle est alcoolique, nymphomane, et qu'elle ne peut pas s'empêcher de tomber amoureuse sur un plateau de cinéma. Elle a déjà vécu plusieurs passions - dont l'une célèbre avec Alain Delon - et quelques mariages. Une réputation de femme déséquilibrée et ingérable, mais son investissement physique et psychologique dans ses rôles, la frontière entre cinéma et réalité qu'elle fait exploser à chacune de ses compositions, finissent par séduire le cinéaste polonais de l'enrôler pour ce projet fou et de lui confier le rôle de Nadine, une actrice ratée qui tourne des films pornographiques pour entretenir son mari, un être lunaire et attachant. Pour incarner ce Monsieur Loyal désabusé, et malgré son peu d'expérience au cinéma, Zulawski ne voit qu'un artiste : Jacques Dutronc.Lors de la préparation du film, pendant un dîner entre le réalisateur, l'acteur et sa compagne Françoise Hardy, Zulawski lui confie quelques secrets concernant sa future partenaire, Romy Schneider. Notamment qu'elle a le besoin viscérale de "vivre" son personnage, et donc dans ce cas précis, qu'elle tombera vraisemblablement amoureuse d'un des garçons de l'équipe. Le réalisateur étant jeune marié, il se refuse à l'éventuel futur jeu de séduction de la star féminine et déclare à Jacques qu'il fera l'affaire. Dans sa biographie, Françoise Hardy se rappelle de ce dîner : "Il fallait donc que ce soit Jacques qui se dévoue. J'étais retournée." Jacques se rappelle de sa première rencontre, pleine d'admiration, avec Romy : "Imagine : tu lui balançais l’éclairage d’une lampe dans la gueule, elle te renvoyait un rayon de lumière encore plus fort. Là, tu te tais !"Suivra une passion totale qui durera le temps du tournage : "Romy était totalement sincère", confie Jacques Dutronc. "Le film ne s’arrêtait pas après les prises. Elle aimait la personne qu’elle devait aimer dans le film. Elle vivait le film en dehors, donnait tout sans recevoir en retour." L'acteur, déjà en couple depuis de nombreuses années à cette époque, a été immédiatement sous le charme, mais juste le temps du tournage, avant de retrouver sa femme que cette trahison a failli faire rompre.Une passion aussi soudaine que filante, qui aura consumé ses deux protagonistes : "Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi malheureux", se souvient-il. "Elle avait besoin d’être aimée. Je me suis mal comporté, je me suis laissé embarquer dans une histoire avec elle. L’attirance était là. Mais je ne l’ai pas respectée. Elle avait une telle force qu’il fallait être costaud en face. Je n’étais qu’un chauffeur de taxi face à une conductrice de 15 ou de 38 tonnes. J’étais pris dans un truc incontrôlable." Avant de conclure comme un hommage à celle qu'il a aimée le plus dans sa vie : "Françoise, c’est Françoise, je n’allais pas la quitter pour Romy Schneider. C’était une femme blessée, et en tournant ce film-là, j’en ai blessée une autre : la mienne."Après des années à courir après l'amour (impossible à combler pour cette femme extrême) et en traversant des tragédies terribles (la mort accidentelle et horrible de son fils, David, en 1981, à 14 ans, embroché alors qu'il tentait d'escalader la grille de la propriété familiale), Romy meurt à Paris le 29 mai 1982 à l'âge de 43 ans, une mort qui continue, encore aujourd'hui, à faire débat.Ce qui ne le fait plus, c'est sa folle passion avec Jacques Dutronc, que le comédien et chanteur évoque pour la première fois dans le magazine Vaniy Fair, actuellement en kiosques.La bande-annonce de L'important c'est d'aimer, sorti le 5 février 1975 :