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L’ennemi public n°1 sera proposé ce soir sur France 3.

A partir de 20h55, la troisième chaîne diffusera la deuxième partie du biopic de Mesrine : L'ennemi public n°1. En 2008, Première avait rencontré Vincent Cassel, qui expliquait en quoi raconter l’histoire en deux parties était un pari pour l'équipe. "S’il fallait faire deux films, il fallait pas que ce soit un long film coupé en deux. J’ai toujours été dans cette optique, j’ai toujours tiré le projet dans ce sens-là. On va pas commencer à faire une série télé, ce serait dommage. Quitte à ce qu’il y ait deux films, il faut vraiment qu’ils soient distincts dans leur forme." Voici la suite :


Mis en scène par Jean-François Richet, les deux parties de Mesrine sont effectivement assez différentes l’une de l’autre. La première, L'Instinct de mort se déroulant dans les années 1960, est très intense. Critique : "Fasciné depuis l'adolescence par le gangster, Richet en connaît les écrits, les excès, les fulgurances et surtout, la complexité. Il en a digéré les innombrables facettes, volontiers contradictoires, pour accoucher d'un vrai héros, tour à tour romantique et violent, égocentrique et généreux, machiavélique et idéaliste. D'où la crédibilité de son personnage, très proche de ce que fut le voyou natif de Clichy et fidèle à ce jeune rebelle abîmé par la guerre d'Algérie et ulcéré par le conservatisme de la France des Trente Glorieuses. Grâce à un scénario impeccablement documenté et une mise en scène nerveuse à l'américaine, Richet nous embarque, dès ses premiers plans, dans le vertigineux tourbillon de la vie de Mesrine."

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La seconde est moins frappante, mais conclut tout de même le dangereux parcours du malfrat de façon intéressante. "Après l’initiation, la légende : avec L’ennemi Public n°1, le trio Richet / Cassel / Dafri offre non plus le portrait d’un homme en révolte, mais celui d’un beauf, d’un type dangereux et égocentrique qui part en vrille. C’est là que le bât blesse. Alors que dans le premier film, le réal ne cherchait jamais à imposer son point de vue, dans L’ennemi public n°1, le trio infernal montre l’homme dans ses postures viriles de la toute-puissance ou débitant ses arguments du contestataire politisé hystérique. C’est toujours aussi nerveux et dingue en terme de mise en scène, mais beaucoup moins puissant en terme de biopic."

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N’en déplaise à Vincent Cassel, pour les César, Mesrine a bel et bien été considéré comme un seul film. Un biopic de 4h qui a été nommé dans pas moins de dix catégories et a reçu trois prix : meilleur réalisateur pour Richet, meilleur acteur pour Cassel et meilleur son pour Jean Mimondo, Gérard Hardy, Alexandre Widmer et Hervé Buirette. Bande-annonce :