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Deux ans après Life During Wartime, Todd Solondz revient au cinéma avec le drame Dark Horse. Le film, qui suit un trentenaire mal dans peau, sera en compétition au festival de Venise dans quelques jours.Le réalisateur, connu pour ne pas être tendre avec le spectateur (les très acides Happiness et Storytelling), s'est semble-t-il assagi et déclare ainsi : "J'ai dès le début choisi de ne pas traiter de sujets tabous ou prêtant à controverse. Je ne voulais pas perpétuer cette image de cinéaste provocateur qui commence à être un fardeau pour moi. Il fallait que je m'en libère." Todd Solondz ne s'est pas mis aux blockbusters pour autant et tient à le faire savoir : "J'aime ne pas être trop explicite, être oblique - peut-être trop pour le grand public. Quel intérêt à pré-mâcher les choses pour le spectateur ? Je préfère jouer sur sa curiosité, le soumettre à un certain challenge."Dark Horse serait-il son film le plus mainstream, jusqu'ici ? "A mes yeux, Dark Horse est une sorte d'alternative aux productions de Judd Apatow qui sont devenues un genre en soi. Tous ses films commencent de la même manière, vous séduisent de la même manière, mais rapidement optent pour une certaine bizarrerie, comme si la vie fantasmée du personnage principal prenait le pas sur la réalité."L'interview de Todd Solondz par Première est à lire ICI.Dark Horse sort demain au cinéma. Bande-annonce :