DR

Depuis quelques années, le cinéma se féminise. Et cette tendance est particulièrement visible en France. Alors qu’on comptait autrefois les femmes cinéastes sur les doigts de la main – Agnès Varda, Nicole Garcia, Claire Denis, Noémie Lvovsky – une nouvelle génération de jeunes femmes cinéastes fait aujourd’hui son apparition. Le temps où le cinéma était un univers d’hommes semble révolu. En quelques années seulement, une flopée de premiers films réalisés par des femmes est sortie sur les écrans, révélant ainsi de nouveaux talents, apportant fraîcheur et sensibilité féminine : Mia Hansen-Love (Tout est pardonné), Céline Sciamma (Naissance des Pieuvres), Lola Doillon (Et toi, t’es sur qui ?), ou encore Katell Quillévéré (remarquée à Cannes en 2005 pour A bras le corps). Elles ne sont bien sûr pas les seules, mais illustrent cette évolution que connaît le cinéma français. Cette tendance se confirme aujourd’hui, puisque deux nouveaux films se préparent actuellement : le premier, Angèle et Tony, sera la première réalisation d’Alix Delaporte, qui avait reçu le Lion du meilleur court métrage au festival de Venise en 2006 pour Comment on freine dans une descente ?. Le film, dont le tournage a commencé en Basse-Normandie, raconte une histoire d’amour dans le milieu des marins pêcheurs. Clotilde Hesme (Les Chansons d’Amour), Grégory Gadebois, Jérôme Huguet et Evelyne Didi en sont les principaux interprètes. Le second projet, Belle Epine, réunit Anaïs Demoustier (Les Grandes Personnes), Léa Seydoux (La Belle Personne, voir photo) et Johan Libéreau (Les Témoins). Il s’agit du premier film de Rebecca Zlotowski, qui sera filmé essentiellement au Havre. Tournage à partir du 19 octobre. Agathe Schlencker et Guillaume Gouix complètent la distribution.Désormais, les femmes osent la réalisation. S’il ne s’agit pour l’instant que des débuts de chacune d’elles, il y a fort à parier que certaines devraient embrasser une belle carrière.