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Le trio a-t-il vraiment existé ?
Le duo principal, OUI, mais pas tout à fait le personnage de The Rock. Comme Michael Bay le précise dans son générique de fin, Daniel Lugo (joué par Mark Wahlberg) et Adrian Doorbal (incarné par Anthony Mackie) sont actuellement en prison, en attente d'être exécutés. En revanche, le personnage de Dwayne Johnson, nommé Paul Doyle -un nom inventé- est un mélange de plusieurs membres du Sun Gym. Carl Weekes était un bodybuilder très costaud qui a fait de la prison, a eu de gros problèmes d'addictions -à la cocaïne et l'alcool- et est devenu très croyant quand il a réussi à décrocher. Mais c'est Jorge Delgado qui écopé de 15 ans de prison en 1996, après avoir avoué qu'il avait eu un rôle dans les kidnappings (il n'a pas été condamné à mort car il n'a pas tué le couple). Il en a passé 7 derrière les barreaux et est sorti en 2002.

La première victime était-elle vraiment aussi résistante ?
Oui. Et elle a du coup beaucoup de mal à accepter le fait que son histoire ait donné lieu à une comédie. Une comédie noire, certes, mais en avril 2013, Marc Schiller (montré dans le film sous le nom de Victor Kershaw et sous les traits de Tony Shalhoub) se disait choqué auprès du Huffington Post et confirmait par la même occasion le déroulement des faits. 
« Ils ont quand même essayé de me tuer, et ça, c'était pas franchement marrant. Ils ont roulé deux fois sur mon corps avec leur voiture, ils ont essayé de me faire exploser dans le même engin. Je suis tombé dans le coma. Je ne sais pas comment je m'en suis sorti. Ce n'était vraiment pas drôle. J'ai été gravement blessé. Dans le film, ils donnent l'impression que c'est léger, mais il y a quand même eu des morts. C'est atroce de montrer ces mecs de manière positive. ».
On peut comprendre que l'homme n'ait pas aimé le film, surtout qu'il est dépeint de manière très négative à l'écran (Ed Harris lui dit même qu'il est si désagréable qu'il en devient « une victime difficile à défendre »), mais l'équipe aurait pu aller encore plus loin Schiller a été condamné à 46 mois de prison est 14 millions de dollars d'amende à rembourser au gouvernement, suite à une arnaque à grande échelle concernant des produits médicaux. Il a finalement dû rembourser un peu plus de 100 000 dollars, mais ses affaires étaient louches. Il a publié un livre en début d'année pour donner sa propre version des faits : Pain and Gain - The Untold True Story.

Les faux seins de l'une des victimes étaient-ils vraiment au cœur du procès ?

OUI. C’est l’un des éléments les plus étonnants du film : au cours du procès, on apprend que l'identité de Krisztina Furton a pu être confirmée par le numéro de série de ses implants mammaires. Une première dans l'histoire de la justice américaine. Dans sa longue story sur le sujet, le Miami New Times insiste sur ce détail qui a tenu une grande importance lors de l'enquête.

Ont-ils vraiment effacé les preuves de leurs crimes au cours d’un barbecue ?
OUI. Ils ont brûlé les mains et les pieds du couple Furton. Non, ce n’était pas dans un barbecue mais dans un steel-drum sur lequel ils avaient fixé une grille de BBQ. C'est Lugo en personne qui s'est chargé de la corvée, alors que dans le film, il s'énerve contre Doyle (Dwayne Johnson) lorsqu'il le surprend en train de saluer une voisine pendant la grillade.
Et les tueurs ont-ils vraiment ramené la tronçonneuse à la boutique de bricolage ?
OUI. Dit comme ça, c’est affreux, mais ce détail donne lieu à une scène particulièrement décalée du film : les meurtriers sont obligés de retourner au magasin de bricolage pour échanger leur tronçonneuse car elle s'est coincée dans les cheveux d'une des victimes et s'est cassée. Wahlberg met ça sur le compte de la mauvaise qualité de la machine, mais dans la réalité c'était encore pire : ils n'ont tout simplement pas réussi à allumer l'objet ! Toujours selon le Miami News Times, la tronçonneuse aurait brûlé lorsqu'ils essayaient de la mettre en marche, ce qui les a poussés à la rendre.

Ont-ils vraiment fait le kidnapping déguisés en ninjas ?
NON. Mais ils étaient bien habillés en noir, portaient des gants et avaient mis sur leur visage un maquillage de camouflage. Pourquoi avoir choisi de les déguiser en ninjas, alors ? Car selon le Miami New Times, ils ont d'abord songé à enlever leur victime le soir d'Halloween, déguisés ainsi. Ils voulaient sonner à sa porte pour un "trick or treat" et l'enlever à ce moment-là. La même source ajoute qu'ils s'y sont pris « une demi-douzaine de fois » pour réussir leur enlèvement !
 

La copine du « héros » était-elle aussi crédule dans la réalité ?
Visiblement OUI. Dans le film, Sabrina Petrescu est présentée comme une pin up sans cervelle qui croit tous les mensonges racontés par Lugo. La jeune femme, incarnée à l'écran par Bar Paly, était amoureuse de ce dernier et assez naïve pour avaler tout ce qu'il lui disait. 

Y a-t-il vraiment eu une telle course poursuite entre le bodybuilder (joué par Dwayne Johnson) et la police ?
NON. Il n’a fait aucun braquage en solo non plus. En fait, toute la scène a été ajoutée par Michael Bay et ses scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely pour insister sur les pétages de plombs du personnage de Dwayne Johnson, qui, sous l'emprise de la drogue, devient incontrôlable. Il en veut toujours plus, comme ses deux compères et c'est ça qui va les mener à leur perte.

L’un des tueurs a-t-il vraiment épousé l’infirmière qui soignait ses problèmes d’érection ?

Pas tout à fait. Cindy Eldridge, qui a inspiré le personnage de Ramona, était très différente de la femme incarnée par Rebel Wilson. Physiquement, elle était haltérophile à l'époque des faits. Elle a rencontré Adrian Doorbal en juin 1994, par hasard, au restaurant. Ils ont flirté, se sont mis en couple et elle lui a bien présenté un docteur pour tenter de régler ses problèmes d'érection. Au bout d'un an, ils se sont mariés... mais seulement durant 4 jours, la jeune épouse s'étant rendue compte qu'Adrian avait choisi cette option pour qu'elle ne puisse pas témoigner contre lui en cas de procès. Une idée qu'on retrouve d'ailleurs à la fin du film.

La course-poursuite finale était-elle aussi intense ?

NON. La fin du film vous paraissait un peu tirée par les cheveux ? Normal, Michael Bay a été obligé de fusionner plusieurs éléments pour que l'histoire soit plus fluide. Marc Schiller, le vrai Victor Kershaw, n'a pas renversé Lugo avec sa propre voiture pour qu'il soit arrêté.Le kidnappeur s'était bien sauvé aux Bahamas avec sa pin up... et ses parents. Mais Schiller et le détective joué par Ed Harris n'ont pas participé à sa capture. Ce sont les forces de l'ordre qui ont appréhendé le suspect. Un certain nombre, d'ailleurs, puisque comme dans le film, Lugo aurait dit en les voyant « Ils sont tous là pour moi ? ».

Réactualisation du 3 mai 2016 : No Pain No Gain était rediffusé hier sur D8. L'occasion de replonger dans sa folle histoire. Car (presque) tout est vrai dans le film de Michael Bay.

Diaporama publié en septembre 2013 : Comme le précise son affiche, No Pain No Gain est inspiré d'une histoire vraie. La formule est tellement banale que le spectateur fait peu attention à ce détail... jusqu'à ce qu'il soit devant l'écran. Plus l'histoire de Daniel Lugo (Mark Wahlberg) et ses complices avance, plus le public est sidéré par la bêtise des personnages. A tel point que Michael Bay propose une piqure de rappel en plein milieu de l'action : au coeur d'une séquence particulièrement sidérante de stupidité, les mots « Ceci est toujours une histoire vraie » s'affichent en bas de l'écran !

REVIEW - No Pain No Gain : Burn After Reading rencontre Armageddon

Ne lisez pas la suite avant d'avoir vu No Pain No Gain (le film est plein de surprises)
Le réalisateur a eu beau prendre le parti transformer un fait divers des années 1990 en comédie, il est resté le plus fidèle possible à l'enquête survenue à Miami. Si le fond de l'histoire est glauque (deux de ses protagonistes sont actuellement dans le couloir de la mort et devraient être exécutés pour le meurtre d'un couple et le troisième avait écopé de 15 ans d'emprisonnement), au fil du film, on ne peut s'empêcher d'éclater de rire face aux situations absurdes. Les idées des bodybuilders sont plus débiles les unes que les autres et le moins qu'on puisse dire, c'est que le long-métrage multiplie les rebondissements. Mais collent-ils exactement à ce qui s'est réellement passé ?

No Pain no Gain : les quatre défis de Michael Bay

Dans les grandes lignes, absolument. Bay a dû simplifier quelques détails pour fluidifier son intrigue, mais les épisodes les plus frappants sont tous vrais. « Je ne serais pas surpris que les gens vérifient la véracité des faits avant d'aller voir le film ou juste après la séance », a expliqué Dwayne Johnson dans le cadre de la promotion de No Pain No Gain. Pour vous éviter de longues recherches (les articles du Miami New Times qui ont inspiré le film sont disponibles ici, mais en anglais), voici les réponses à quelques questions que vous pourriez bien vous poser en sortant de la séance.

Bande-annonce :