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Night Run : pourquoi on a encore envie de voir Liam Neeson buter des gens

Night Run : pourquoi on a encore envie de voir Liam Neeson buter des gens

Pourquoi voir Night Run ?

Encore un film d'action avec <strong>Liam Neeson</strong>, dira-t-on. Mais Night Run -sorti aujourd'hui en salles- est un peu la quintessence du Neeson-flick tel qu'établi depuis le carton de Taken : violent, noir et désespéré, avec toujours la grande carcasse de Liam en flingueur post-moderne, successeur de Bronson & Co. Comment n'est-on pas lassé ? Démonstration en cinq poings.Bande-annonce de <em>Night Run</em> :

Pour sa violence

Alors que les deux derniers Taken et <em>Non Stop</em> étaient des films d'action classés PG-13 (déconseillés aux moins de 13 ans aux USA, le classement standard), <em>Night Run</em> est classé R comme Restricted, interdit aux moins de 17 non accompagnés. Ce qui signifie violence explicite et langage ordurier. Sans être un film trash et glauque, <em>Night Run</em> est un vrai film d'action badass avec des morts et des giclées de sang. Ca fait du bien, quelque part.

Pour se venger de Taken 3

Il faut bien admettre que Taken 2 et Taken 3 (2,6 millions d'entrées en France et deuxième plus gros hit de 2015 pour l'instant) n'étaient vraiment pas terribles. Vraiment, vraiment pas terribles, même en étant indulgents, avec Liam qui endossait la peau de Bryan Mills sans que son métier ne parvienne à dissimuler complètement sa lassitude. A voir la fin de <em>Night Run</em>, on se dit que le film est un peu une façon de dire adieu à son archétype de flingueur fatigué, devenu aussi encombrant que redondant. <em>Night Run</em> abat froidement <em>Taken 3</em>, sans sommation, sans compassion.

Pour son casting

L'une des clefs de la réussite de Night Run est que <strong>Liam Neeson</strong> n'est pas le personnage principal. <strong>Ed Harris</strong> en parrain de la pègre irlandaise, <strong>Joel Kinnaman</strong> en boxeur raté et fils reniant son père,<strong> Vincent d'Onofrio</strong> en flic intègre (clin d'oeil à New York Section Criminelle), <strong>Common</strong> en tueur à gages au sang froid. Les seconds rôles sont des personnages travaillés et développés, et ne se content pas de faire de la figuration pendant que Liam tabasse des mecs.

Pour son script

<em>Night Run</em> a une colonne vertébrale solide : un scénario costaud, écrit par <strong>Brad Ingelsby</strong>, qui a déjà signé Les Brasiers de la colère avec <strong>Christian Bale</strong> et prépare les scripts des remakes de The Raid et A bout portant. Son Night Run tisse une trame complexe entre des relations paternelles (Liam Neeson et Joel Kinnaman versus Ed Harris et Boyd Holdrook), un mouvement de film d'action pure (Liam et Joel doivent survivre toute une nuit dans New York), une ambiance de film de mafia irish, plus l'histoire de la rédemption d'un ancien tueur hanté par ses méfaits (Liam). Et tout se tient.

Pour sa réalisation

Si on avait bien aimé à sa sortie La Maison de cire, Esther et Sans identité ne nous avaient pas vraiment convaincus du talent de <strong>Jaume Collet-Serra</strong>. Non Stop l'an passé avait montré qu'il était doué, dans le genre faiseur, et que son duo avec Neeson était solide. <em>Night Run</em> est sans conteste son meilleur film. Sans jamais vouloir emballer autre chose qu'une série B hyper efficace, Jaume shoote un film aussi percutant qu'une balle, tourné à 99% de nuit, redonnant enfin grâce à son chef op Martin Ruhe (fidèle d'<strong>Anton Corbijn</strong>) à New York son visage de métropole crade, oppressante et vivante.

Encore un film d'action avec Liam Neeson, dira-t-on. Mais Night Run -sorti aujourd'hui en salles- est un peu la quintessence du Neeson-flick tel qu'établi depuis le carton de Taken : violent, noir et désespéré, avec toujours la grande carcasse de Liam en flingueur post-moderne, successeur de Bronson & Co. Comment n'est-on pas lassé ? Démonstration en cinq poings.Bande-annonce de Night Run :