Des hommes sans loi
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Le film de gangsters de John Hillcoat sera diffusé pour la première fois en clair, ce week-end.

Sorti en 2012 au cinéma, Des hommes sans loi, de John Hillcoat, avec Jessica ChastainTom HardyGuy Pearce, arrivera seulement en clair sur le petit écran dimanche soir. Sur RMC Story, précisément. La rédaction vous le recommande chaudement, notamment pour son casting impressionnant, Tom Hardy en tête.

 

Nick Cave : "Des Hommes sans loi est une expérience unique"

Synopsis : 1931. Au cœur de l’Amérique en pleine prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, État célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires. Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure. Il rêve de beaux costumes, d’armes, et espère impressionner la sublime Bertha…Howard, l’aîné, est le bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool qu’il ne sait pas refuser… Forrest, le cadet, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection.Seuls contre une police corrompue, une justice arbitraire et des gangsters  rivaux, les trois frères écrivent leur légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande ruée vers l’or du crime.

Des hommes sans loi : Tom Hardy et Guy Pearce ont fait "des suggestions très audacieuses"

L'avis de Première : Après The Proposition, un western tourné dans l’outback australien, et La Route, une variation postapocalyptique sur le mythe de la frontière, John Hillcoat continue de flirter avec son fantasme d’Amérique et de traquer son idéal de cinéma US éternel. Mi-western, mi-film de gangsters, Des hommes sans loi est une tranche de classicisme comme on en savoure trop rarement, un film irrigué par l’amour des mythes qu’il dépeint (l’honneur des hors-la-loi, la pastorale sanglante qu’est la vie dans les Appalaches...) et des acteurs qui les incarnent (avec, en tête du casting, un Tom Hardy de nouveau impérial). Décrivant une fratrie qui se croit invincible, cette fresque criminelle semble elle-même à l’épreuve des balles : c’est du cinéma sans date de péremption qu’on regardera avec le même plaisir dans vingt ans, comme un bon vieux Raoul Walsh. Seules ombres au tableau, un scénario bourré d’ellipses frustrantes (comme si le fi lm n’était qu’un épisode d’une vaste saga) et la composition outrancière de Guy Pearce en fédéral visqueux. Des réserves qui ne pèsent pas bien lourd en face de l’assurance majestueuse de l’ensemble, festival réjouissant de gunfights et de bastons d’une sauvagerie parfois inouïe. Quoi qu’il en soit, un film qui se termine par une reprise bluegrass d’un morceau du Velvet Underground est forcément animé d’excellentes intentions.