Guide des Sorties du 1er juillet 2020
Pyramide Distribution / Universal Pictures International France / Rezo Films

Ce qu’il faut voir cette semaine.

L’ÉVÉNEMENT

LES PARFUMS ★★★☆☆
De Grégory Magne

L’essentiel
Grégory Montel « subit » Emmanuelle Devos dans cette comédie de contraires sur fond de fragrances et de solitude, de rires et de larmes rentrés.

En 2012 sortait L’Air de rien, le premier long métrage prometteur de Grégory Magne, coréalisé avec Stéphane Viard. On y suivait déjà Grégory Montel dans un road-trip aux côtés de Michel Delpech en vieux chanteur endetté qui traînait en tournée son huissier! Un buddy movie doux-amer qui témoignait d’un regard plein de tendresse pour les personnages. Les Parfums reprend ce principe des contraires qui doivent s’accepter le temps de déplacements riches en situations et en rencontres semi-cocasses.
Christophe Narbonne

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PREMIÈRE A ADORÉ

BROOKLYN SECRET ★★★★☆
D’Isabel Sandoval

De la difficulté d’être une trans philippine sans papiers dans l’Amérique de Trump. Tel pourrait se résumer ce film d’Isabel Sandoval (elle-même transexuelle) sur une aide-soignante en quête d’un mariage blanc, pour laquelle craque le petit fils de la femme dont elle s’occupe. Et s’il brasse de nombreux sujets sociétaux, Brooklyn secret est avant tout le portrait d’une femme entraînée dans un amour qu’elle croyait impossible, avec une double peur au ventre : celles de l’expulsion et de la réaction de l’homme qu’elle aime le jour où il apprendra qu’elle est trans. Isabel Sandoval trouve le ton juste pour raconter ce quotidien. Jamais sa réalisation ne bégaie avec le contexte de la violence politique. Le Brooklyn qu’elle filme se révèle étonnamment enveloppant, ses mouvements de caméra ne portent nul stigmate de l’esthétique du « cinéma social » et elle déjoue tous les rebondissements qu’on pensait écrits d’avance. Une merveille de sensibilité.
Thierry Cheze

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PREMIÈRE A AIMÉ

IRRÉSISTIBLE ★★★☆☆
De Jon Stewart

Pour nombre d’Américains, l’arrivée au pouvoir de Donald Trump reste une blessure impossible à cicatriser. Avoir vu Hillary Clinton perdre une élection a priori imperdable est, par-delà la déception, une source de remise en question, surtout quand le scrutin de 2020 arrive en grand pas. Y compris dans la manière de rire de la politique. Jon Stewart, grand satiriste de la télé US, replonge ici dans cette matière qui l’inspire tant.
Thierry Cheze

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PREMIÈRE A MOYENNEMENT AIMÉ

JUMBO ★★☆☆☆
De Zoe Wittock

Le temps est décidément aux histoires d’amour hors normes sur grand écran. Après le génial Yves de Benoît Forgeard où le personnage de Doria Tiller tombait raide dingue d’un frigo intelligent, Zoe Wittock a imaginé pour son premier film un coup de foudre tout aussi improbable entre la jeune gardienne de nuit d’un parc d’attraction… et le manège star du lieu qu’elle a baptisé Jumbo.
Thierry Cheze

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LE COLOCATAIRE ★★☆☆☆
De Marco Berger

Méconnu en France (la moitié de ses films est sortie directement en vidéo), Marco Berger n’a qu’une obsession : montrer, comme ici, l’attirance refoulée entre des personnages masculins. Le réalisateur argentin y suit le séducteur Juan qui prend pour colocataire un collègue de travail, le veuf et taiseux Gabriel. Juan a une compagne, Gabriel, une petite fille élevée par sa grand-mère. Berger n’entretient pas le mystère bien longtemps. Une main nonchalamment posée sur une cuisse, des corps délibérément exhibés... Le Colocataire joue sur la montée progressive du désir et sur la frustration qu’elle entraîne chez ses protagonistes qui assument différemment leurs pulsions. Trop long et minimaliste, il raconte néanmoins avec force une société patriarcale engluée dans ses contradictions.
Christophe Narbonne

Reprises
Themroc, de Claude Faraldo
Rétrospective Forbidden Hollywood