Hellboy (2004)
Gaumont Columbia Tristar
Hellboy (2004)
Gaumont Columbia Tristar
Hellboy (2004)
Gaumont Columbia Tristar
Hellboy (2004)
Gaumont Columbia Tristar
Hellboy (2004)
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Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Universal
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Universal
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Universal
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Universal
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Universal
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Universal
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Hellboy (2004)
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Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites
Hellboy 2 : Les Légions d'or maudites

Le réalisateur devait tourner Hellboy 3, mais c'est finalement un reboot qui sort cette semaine au cinéma.

Cette semaine, Hellboy revient au cinéma, mais plus sous les traits de Ron Perlman, ni sous la direction de Guillermo del Toro. Le héros mi-homme, mi-démon, apparu dans les comics de Mike Mignola, est à présent interprété par David Harbour (Stranger Things) devant la caméra de Neil Marshall. Pourtant, le réalisateur initial a longtemps travaillé sur une trilogie complète, avant d’abandonner le troisième volet. Retour sur l'histoire tumultueuse d'un Hellboy III aussi maudit que les Légions d'or du deuxième opus ! 

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La faillite du producteur
Hellboy premier du nom sort dans les salles obscures en mai 2004, et si le film n'est pas un succès phénoménal (100 millions de dollars de recettes dans le monde pour 66 millions de budget), ses résultats sont suffisamment encourageants pour mettre en place un deuxième épisode, toujours sous la direction du cinéaste mexicain et avec Ron Perlman dans le rôle-titre, sa copine Liz Sherman (Selma Blair) et son compagnon de route Abe Sapien (Doug Jones), accompagnés cette fois-ci du médium ectoplasmique Johann Kraus (doublé par Seth MacFarlane).

Plusieurs événements imprévus vont cependant contrarier les plans de Guillermo del Toro. Dans le courant de l'année 2006, Revolution Studios est déclaré en faillite et ferme sa division cinéma suite à l'expiration de son accord avec Sony, propriétaire de Columbia Pictures. Hellboy se retrouve donc sans producteur, ni distributeur, et ce jusqu'au mois d'août et le rachat des droits de la franchise par Universal. Malgré le temps perdu, le projet Hellboy II peut reprendre normalement, avec tout le monde toujours à bord. Pendant ce temps, Del Toro et Mignola planchent de leur côté sur le scénario du film, qui mettra plusieurs mois à se dessiner. De très nombreuses pistes sont explorées, et l'écriture de Hellboy II est également impactée par le fait que Guillermo Del Toro prépare en parallèle son prochain film Le labyrinthe de Pan, qui sortira en 2006 en lieu et place de Hellboy II. Parmi les idées envisagées, l'une des pistes les plus sérieuses tournait autour d'une adaptation de Presque colosse, une aventure principalement centrée sur le personnage de Roger l'Homoncule, que l'on peut voir statufié dans les films de Del Toro. L'idée des Légions d'or n'arrivera qu'assez tardivement, après l'abandon d'une piste évoquant quatre Titans symbolisant les quatre éléments. Tournant le dos aux Nazis du premier épisode, Hellboy II délaisse son univers gothique pour une patte nettement plus orientée fantasy. Hellboy II va alors profiter de l'emballement suscité par Le labyrinthe de Pan, qui reçoit un accueil dithyrambique, décroche trois Oscars et s'avère un succès commercial indéniable. Le cinéaste lance dans la foulée la production de Hellboy II, qui débouche sur un tournage qui s'étale de juin à décembre 2007. Malgré quelques petits accrocs comme le remplacement de Thomas Kretschmann (Le pianisteStalingradKing Kong) par Seth MacFarlane au doublage du petit nouveau Johann Kraus, le film est tourné dans les temps et sort en juillet 2008 en salles aux États-Unis, et en octobre en France.


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Une saga pas assez rentable
Hellboy II reçoit un accueil très chaleureux de la critique, notamment de Première qui écrivait à l'époque : "Del Toro a beaucoup d’atouts pour lui : une culture exceptionnelle doublée d’une passion sincère pour toutes les formes d’expression du fantastique, auxquelles il rend ici hommage à coups de citations généreuses (qui vont de Frankenstein à Miyazaki en passant par lui-même) ; une imagination illimitée qui remplit l’image de manière tellement riche qu’il faut plusieurs visions pour en faire le tour ; une maîtrise exceptionnelle de l’imagerie numérique, qu’il mêle de façon indétectable aux prises de vues réelles. Du coup, il opère une synthèse miraculeuse entre le langage de la BD et celui du cinéma, entre le registre intimiste de ses films d’auteur et les moyens des blockbusters". Mais c'est par la suite que le bât blesse. Hellboy II est loin d'être un échec puisqu'il récolte 160 millions de dollars en salles, soit près du double de son budget initial. Mais le film souffre énormément d'un rouleau-compresseur qui va l'écrabouiller sur son passage : The Dark Knight. Sorti la semaine suivante en salles, le film de Christopher Nolan franchit le milliard de dollars de recettes et cause une chute des entrées de Hellboy II de plus de 70%. Les promesses entrevues par l'excellent premier week-end du film ne se concrétiseront pas.

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Hellboy III est alors annoncé, puis régulièrement reporté face à la réticence d'Universal. Pas assez sûr commercialement, le projet est repoussé aux calendes grecques malgré l'implication toujours forte non seulement de Guillermo del Toro, mais aussi de Ron Perlman, qui interpelle régulièrement les fans sur les réseaux sociaux pour continuer à entretenir la flamme. Après des années d’hésitations, Guillermo del Toro finit par annoncer sur Twitter l’abandon pur et simple de ce dernier opus, début 2017. Invité au festival d’Annecy la même année, il explique à Première : "C’est comme d’emprunter la voiture d’un ami et puis de lui rendre. J’ai emprunté le personnage de Mike Mignola, et je lui ai rendu. J’ai rempli le réservoir, nettoyé le pare-brise, mais c’est sa voiture ! S’il y a  d’autres plans et que le propriétaire du personnage veut aller dans cette direction, qu’est-ce qu’on peut y faire ? C’est à lui. Quand j’ai lancé la dernière campagne pour Hellboy 3, il travaillait déjà sur le reboot. On était au courant, mais ça faisait deux ans que c’était dans les tuyaux. Je ne savais pas si le projet était toujours vivant. Je me suis dit que j’allais retenter… Sauf que le reboot était bien plus avancé que ce que je ne pensais. C’était imprudent et impulsif de ma part de tenter. Mais j’ai essayé, il le fallait. Je suis un homme passionné et imprudent ! Maintenant quelqu’un va réinterpréter le personnage d’une autre façon. Pensez à Batman : quand j’ai vu Batman : Le Défi, je me suis dit que c’était parfait et que personne n’allait pouvoir refaire un film Batman. Et puis il y a eu Christopher Nolan, et même chose. Il y a autant de Batman que de réalisateurs et d’acteurs. Donc Hellboy peut devenir autre chose que ce que j’en ai fait."

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Un reboot au lieu d'une suite
Au même moment, le projet de reboot est lancé par Mike Mignola, puis Neil Marshall (The Descent) est engagé au poste de réalisateur. La promesse est la suivante : le nouveau Hellboy sera un film pour adultes, plus horrifique que les deux versions de Del Toro, rempli de scènes gores et de blagues R-Rated. David Harbour est embauché en juin 2017, puis arrivent Ian McShane et Milla Jovovich pour les rôles du père adoptif du héros de son adversaire principale, la puissante sorcière Nimue. Le comédien Ed Skrein en embauché pour incarner Ben Daimio, mais suite aux critiques de fans protestant contre le fait qu’il n’est pas asiatique, contrairement à l’acolyte de Hellboy dans les BD, il abandonne le rôle et Daniel Dae Kim est engagé pour le remplacer. Doté d’un budget officiel de 50 millions de dollars, le film se tourne fin 2017, principalement en Angleterre.

Hellboy sort en avril 2019 aux Etats-Unis... précédé de critiques assassines. Il se plante au box-office en gagnant seulement 12 millions de dollars aux Etats-Unis le week-end de sa sortie. L’idée de se détacher des œuvres de Guillermo del Toro semblait pourtant intéressante sur le papier : adapter l’histoire de la "Queen of Blood" (appréciée par les lecteurs des comics), montrer de nouveaux acolytes (Alice et Daimio) et délocaliser l’histoire en Angleterre tout en s’inspirant de la mythologie arthurienne aurait pu donner une nouvelle histoire intéressante, mais c’est raté : noyé sous les vannes et les effets spéciaux numériques fouillis, ce Hellboy n’arrive pas à la cheville des deux opus précédents.


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