Des Gens comme les autres : le très beau premier film de Robert Redford revient ce soir sur Arte [critique]
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En 1980, l’acteur engageait Donald Sutherland pour sa première réalisation.

A 82 ans, Robert Redford a une carrière bien remplie, aussi bien en tant qu’acteur (Butch Cassidy et le Kid, L’Arnaque, Les Hommes du président…) que réalisateur (Et au milieu coule une rivière, L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux…). Arte rediffusera à 20h55 son premier film, Des Gens comme les autres, sorti en 1981 en France.

La retraite est déjà finie pour Robert Redford ?

A l’époque, Première avait beaucoup apprécié ce drame suivant une famille éclatée. L’histoire ? Calvin (Donald Sutherland) et Beth Jarrett (Mary Taylor Moore) forment en apparence un couple modèle d'Américains. Mais la réalité est tout autre: leur fils aîné Buck (Scott Doebler) s'est noyé en faisant du dériveur avec son jeune frère Conrad (Timothy Hutton), qui depuis a tenté de se suicider, puis a passé plusieurs mois dans un hôpital spécialisé. Beth est distante vis à vis de ce dernier et semble avoir enterré son amour avec Buck. Calvin fait preuve d'un optimisme forcené et essaye de maintenir la cohésion familiale, mais les problèmes s'aggravent...

Voici un extrait de la critique de Dominique Maillet, publiée dans le numéro 48 (mars 1981) : "Robert Redford, metteur en scène : une gageure, un pari ? Forcément, quand on est une star ! Des gens comme les autres est le premier film du célèbre comédien ; c’est un très beau film. Et très dur car en même temps sans concession. (…) C’est un film-malaise : celui d’une mère qui n’assume pas la mort de son enfant, d’un fils qui cherche refuge dans la psychanalyse, d’un père qui finit par s’interroger sur la réalité de son propre amour de mari… (…) Ce film est peuplé de scènes extraordinaires d’émotion, mélange de sensibilité et d’amour. Car si Redford ne lâche jamais ses personnages, il ne les juge pas non plus. Il brosse seulement le portrait d’une famille ‘éclatée’ chez qui l’harmonie a disparu au profit de conflits permanents et violents. (…) Un très beau film, et remarquablement interprété, sur la douleur et la communicabilité."

Premières images de Robert Redford en gentleman braqueur