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Six ans après l’échec commercial de Mr. Nobody, le retour de Jaco Van Dormael dans les salles obscures peut être considéré comme une réussite (631 067 entrées françaises à ce jour, selon CBO Box-office). Et ce n’est pas la Belgique, représentée par Le Tout Nouveau Testament aux Oscars 2016, qui dira le contraire. Découverte à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs, cette comédie poétique et profondément humaniste fut, pour notre critique, l’une des grandes claques du Festival. Son histoire ? Dieu existe. Porté par Benoît Poelvoorde, il habite un triste appartement à Bruxelles sans porte d’entrée ni de sortie et est un vrai salaud. Non seulement il passe ses journées sur son ordinateur à créer des lois pour emmerder le monde ("lorsqu’une tartine tombe par terre, c’est TOUJOURS du côté de la confiture"), mais il est odieux et violent avec sa femme (Yolande Moreau) et sa fille de 10 ans. Après s’être révoltée en balançant à tous les êtres humains leur date de décès par SMS, cette dernière s’évade par la machine à laver et part à la recherche de six nouveaux apôtres, choisis au hasard.>>> Le Tout Nouveau Testament selon Benoît Poelvoorde : "Je me suis inspiré de mon chien pour jouer Dieu" Après Toto le héros (1991) et Le Huitième jour (1996), c’est la troisième fois que Jaco Van Dormael va défendre la Belgique à l’Oscar du meilleur film étranger, même s'il n'a encore jamais fini dans la short-list pour autant. L’année 2016 pourrait-elle changer la donne ? En matière de compétition outre-Atlantique, le plat pays se débrouille plutôt bien. Ces cinq dernières années, deux longs métrages belges ont été sélectionnés parmi les finalistes étrangers : Bullhead de Michaël R. Roskam en 2012 ainsi que le bouleversant Alabama Monroe du Flamand Felix Van Groeningen en 2014.Le Tout Nouveau Testament est à l'affiche des salles française depuis le 2 septembre. Bande annonce :