L’Assistant du vampire : un film sous influences ?

L’Assistant du vampire : un film sous influences ?

Harry Potter

Harry Potter Tout comme Harry, le jeune Darren suit une phase d?initiation et découvre un monde parallèle, guidé par un mentor qui sait que son élève sera l?enjeu d?une lutte déterminante pour son espèce. Creepsley est plus jeune que Dumbledore, mais il tient dans L?Assistant du vampire, un rôle très similaire, en transmettant son savoir occulte. Cerise sur les canines pointues, le méchant de l?histoire, Mr Tiny, ressemble à une version obèse, mais toute aussi puissante, de Voldemort, jusqu?à faire de Steve, le meilleur ami de Darren, sa marionnette. Comme Draco Malefoy en somme.

Spider-man

Spider-man Si Darren rejoint les rangs de la troupe du Cirque de l?étrange, c?est à cause de sa fascination pour Madame Octa, une araignée mutante, point d?orgue du numéro que joue Creepsley lors des représentations. Dans L?assistant du Vampire elle mord Steve, Darren devant devenir un semi-vampire pour sauver son meilleur ami. Une manière décalée de rendre hommage aux origines de Peter Parker/Spiderman ? Peut-être. L?assistant du vampire rejoignant surtout le film de <strong>Sam Raimi</strong> par sa description d?une adolescence tourmentée et les changements profonds de la personnalité qu?elle entraîne.

Freaks

Freaks Impossible de ne pas relier L?assistant du vampire, au grand classique de <strong>Tod Browning</strong>. Par le portrait d?une troupe de monstres de foire oeuvrant dans ce cirque, bien sur, mais aussi quand le film de Weitz se lance ? de manière moins subversive- dans le portrait d?une communauté rejetée par l?espèce dominante et devient un plaidoyer pour l?existence de ces créatures d?apparences hors normes, mais débordantes d?humanité. L?assistant du vampire reprend quelques grandes figures classiques (femme à barbe, nain, géants et autres physiques inhabituels) mais sait aussi rénover le genre, par exemple avec cet adolescent à la peau de serpent ou cette fille-singe.

Star Wars

Star Wars La relation entre Darren et Creepsley apparaît comme une relecture du lien qui unit Luke Skywalker et Obi-Wan Kenobi. Darren est un parfait modèle de Padawan à qui l?on apprend à avoir les dents longues : impatient, maladroit mais doué. De même Creepsley est un parfait maître-jedi, à la fois sévère et protecteur quand il apprend à son elève du jour, les tactiques de combat façon vampire. Une autre passerelle tendue entre L?assistant du vampire et la première trilogie Star Wars, s?incarne avec Harkat Mulds, petit personnage servile rappelant par sa démarche claudiquante, sa taille, sa bougonnerie ou son accoutrement les Jawas, ces mercenaires de l?espace prêts à changer de camp comme de chemise. Harkat fricote en l?occurrence avec les sbires de Mr Tiny?

Twilight

Twilight C?est marqué dans le titre, L?assistant du Vampire est une nouvelle resucée du film de vampire. Oui, mais avec des vampires désolés de leur condition et qui essaient de vivre incognito parmi les humains. Comme le clan Cullen dans Twilight ? C?est ça. Ajoutons-y, les Vampiriks, lignée de descendants de Dracula qui, comme les Volturi, sont plus prompts à mordre dans les jugulaires, un héros à moitié vampire et <strong>Stephenie Meyer</strong> aurait de quoi crier au plagiat. Sauf que les livres de Darren O?Shaugnessy, à l?origine de ce film, ont été écrits avant la romance entre Bella et Edward. D?ailleurs, Paul Weitz a commencé à tourner L?assistant du vampire avant même que son frère Chris ait été embauché pour diriger Twilight : Tentation.

Tim Burton

<strong>Tim Burton </strong> Depuis Beetlejuice dès qu?un film puise dans le bestiaire fantastique, on pense immédiatement à l?univers de Tim Burton. L?assistant du vampire, plus encore que les autres. Sa galerie de monstres aussi marginaux qu?attachants et son univers tirant sur le gothique rappelle le gentil poète du bizarre. Tout comme sa mise en scène qui reprend, notamment dans sa première partie, le goût qu?avait le réalisateur d?Edward aux mains d?argent à ses débuts, pour des cadrages biscornus, des effets de perspectives, des couleurs pétantes et le baroque. L?assistant du vampire ose même, comme Burton, mélanger une tonalité de cartoon et de tragique. Mais après tout, on est ici au Cirque?