Depuis le début, Charlie Countryman de Fredrik Bond est annoncé comme un thriller sulfureux, sentant le sexe, le sang et l’acide à plein nez : des déclarations du téméraire Shia LaBeouf (pas farouche pour un sou, dans Nymphomaniac non plus) sur sa prise d’acides pour le rôle au trailer dévoilant l’acteur Rupert Grint sous viagra en passant par les affiches exposant un Shia ensanglanté, le long-métrage s’annonce plutôt cash. Pour la MPAA - Motion Picture Association of America - en charge de la réglementation, c’en est trop.D’après Evan Rachel Wood, l’organisation n’a pourtant pas coupé plusieurs séquences suggestives. Elle n’aurait décidé de supprimer qu’une scène - de sexe - entre les deux protagonistes de l’intrigue Charlie (Shia) et Gabi (Evan), ne touchant ni à la drogue, ni à la violence évoquées à l’écran. La star est tout bonnement furieuse, et elle l’a fait savoir sur son compte Twitter : « La scène dans laquelle les deux personnages “font l’amour” a été supprimée parce que certaines personnes pensent que voir un homme donner du plaisir oral à une femme mettrait les spectateurs mal à l’aise. Mais les scènes où des gens se font assassiner et décapiter restent elles intactes et inchangées. » L’actrice de Whatever Works se s’arrête pas là : « C’est vraiment un symptôme de la société visant à rendre les femmes honteuses de recevoir du plaisir et d’apprécier le sexe, plus particulièrement lorsque l’homme ne reçoit pas la pareille. J’ai du mal à croire que si les rôles avaient été inversés la scène aurait quand même été coupée (...) Il est grand temps pour les gens de grandir et d’accepter que les femmes sont des êtres sexués (...) Que certains hommes aiment donner du plaisir aux femmes et que ces dernières ne sont pas là juste pour se faire b…. et dire merci. » Enfin, elle se demande, toujours sur Twitter, si les conséquences auraient été les mêmes si une femme avait été violée dans le film...