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"Moi j'ai pas foutu ma vie en l'air en attendant qu'elle commence". Enfoncé dans son fauteuil et revêtu d'un survèt, James Gandolfini fait résonner des mots qui auraient pu être ceux de Tony Soprano dans cet extrait exclusif hautement nostalgique de Quand vient la nuit. La séquence : un dialogue entre la figure emblématique des Soprano et Tom Hardy, autour de la nécessité de vivre sa vie et de ne pas prendre les tabourets pour autre chose que ce qu'ils sont.Ne parlant qu'au passé, soulignant qu'il était "respecté", qu'il était "craint", l'acteur défunt semble à la fois évoquer son personnage culte de la série de David Chase et son propre passé à lui. Troublant. Il s'agit d'une des grandes scènes du film de Michael R. Roskam (réalisateur du génial Bullhead) et d'un hommage totalement assumé aux Soprano.  Dans Quand vient la nuit cependant, Gandolfini n'incarne pas un grand mafieux mais un tenancier de bar ayant frayé un peu malgré lui avec la mafia. Un type qui aurait aimé vivre droit.Avec également Tom Hardy, Matthias Schoenaerts et Noomi Rapace, Quand vient la nuit sort le 12 novembre dans les salles françaises.L'histoire : Bob Saginowski, barman solitaire, suit d’un regard désabusé le système de blanchiment d’argent basé sur des bars-dépôts – appelés « Drop bars » - qui sévit dans les bas-fonds de Brooklyn. Avec son cousin et employeur Marv, Bob se retrouve au centre d’un braquage qui tourne mal. Il est bientôt mêlé à une enquête qui va réveiller des drames enfouis du passé...