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Le réalisateur de Numéro 4 récupère une patate chaude…Où l’on reparle de Preacher. L’adaptation de la bd de Garth Ennis et Steve Dillon est en chantier depuis plus de dix ans. Il faut dire que c’est un projet des plus délicats : un prêtre à l'humour noir ravageur, sa copine tueuse à gage et son pote vampire luttent contre le pape qui veut déclencher l’armageddon pour mettre en place le règne d’un descendant de Jesus Christ totalement neuneu. Puis la part ultra-politiquement incorrecte pour ne pas dire blasphématoire (le saint-père y est montré comme un obèse ivre de pouvoir se faisant régulièrement vomir) de la BD ne peut qu’incendier la MPAA comme les ligues catholiques.Rachel Talalay s’y est cassé les dents à la fin des années 90, puis Mark Steven Johnson quand il fut question qu’HBO, endroit plus propice pour un tel projet, voulut en faire une série télé. La chaîne y renonça en 2006. Il y a deux ans et demi, Columbia rachetait les droits de Preacher pour le confier à Sam Mendes sur un scénario de John August, avant que le réalisateur du prochain James Bond ne jette lui aussi l’éponge. Le studio n’a pas renoncé tournant autour de Joe Carnahan et Darren Aronofsky, mais c’est finalement D.J Caruso – malgré la semi-taule prise le week-end dernier aux USA par Numéro 4- qui vient de l’emporter. Il l’a annoncé lui-même via son Twitter : "Mon contrat sur Preacher est bouclé. Je suis de retour dans la face obscure et super-excité!". Est-ce à dire qu’après des films pour bisounours (Paranoïak, Taking lives, L’œil du mal), le réalisateur reviendrait à l’univers tordu de son premier film, l’incroyable Salton sea ?