Memento Films Distribution/AdVitam Distribution/Le PActe
Memento Films Distribution
Diaphana
AdVitam Distribution
Le Pacte
Wild Bunch Distribution
Diaphana Distribution
Wild Bunch
Le Pacte
Diaphana Distribution
Ad Vitam
Memento Films Distribution
DR
DR
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Studio Canal
Andrea Pirrello
Rezo Films
Les Films du Kiosque

À eux quatre, en incluant Everybody knows, ils cumulent 20 films en Sélection Officielle (dont 10 en Compétition) : Asghar Farhadi, Penélope Cruz, Javier Bardem et Ricardo Darin forment une jolie brochette d’habitués prête à ferrailler avec la concurrence -ce qui n’est pas souvent le cas s’agissant du film d’ouverture. Pour son premier long métrage espagnol, le réalisateur iranien d’Une Séparation s’est entouré de la crème du cinéma hispanophone (Darin est argentin), preuve de son pouvoir d’attraction grandissant. Les trois stars forment un triangle amoureux au cœur d’une épineuse affaire de chantage qui va révéler les failles et les forces de chacun des personnages. CN
D’Asghar Farhadi. Avec Penélope Cruz, Javier Bardem, Ricardo Darin…

La bande-annonce d'En guerre est montée comme du Godard (ou plutôt comme du Gaspar Noé), s'achevant sur un montage épileptique d'images de grève violente où flashent en stroboscope les noms de BRIZÉ et LINDON suivi du titre : EN GUERRE. Tout un programme ? Il ne faut pas s'attendre à un film-guérilla vénère avec snipers et champs de mines mais bien à la suite directe de La Loi du marché qui avait valu à Vincent le Prix d’interprétation masculine au Festival 2015. Soit une plongée hyperréaliste dans le monde du travail en crise, ici vu sous l'angle du syndicalisme militant et du bras de fer grévistes/patron. Le supermarché de La Loi du marché est devenu usine ; Lindon s'est coupé les cheveux et la moustache. Mais la violence libérale est toujours là, dans le viseur de Brizé. SP
De Stéphane Brizé. Avec Vincent Lindon…

À travers ses films, le cinéaste chinois Jia Zhang-ke accompagne depuis 20 ans les bouleversements politiques et économiques de son pays. De Xiao Wu, artisan pickpocket à Au-delà des montagnes, ses fictions comme ses documentaires, suivent la trajectoire d’hommes et de femmes déboussolés dans un monde en perpétuelle mutation. Son palmarès cannois  -Un Prix du scénario en 2013 pour A Touch of Sin- reste encore maigre eu égard à son statut d’auteur majeur du cinéma mondial. Ce Ash is Purest White porté par sa muse Zhao Tao est une histoire d’amour contrariée entre une danseuse qui sacrifie sa liberté et sa carrière pour un petit gangster qu’elle a essayé de sauver lors d’un règlement de comptes. L’action débute en 2001 et se poursuit 5 ans plus tard, lorsque la jeune femme sort de prison. TB
De Jia Zhag-ke. Avec Zhao Tao, Fan Liao, Feng Xiaogang….

Le dernier Matteo Garrone à Cannes, c'était Tale of Tales, ambitieux et labyrinthique conte de fées au spleen entêtant. Loin, très loin des chroniques napolitaines qui lui ont valu deux Grands Prix sur la Croisette (Gomorra en 2008, Reality en 2012). Et voilà donc Dogman qui sonne très fort comme le retour de Matteo au réalisme social violent et engagé. Une sorte de vision carrément noire de Des souris et des hommes de Steinbeck. Une preuve ? Le film orchestre la relation hardcore entre un grand costaud et un petit malingre, autour d'une animalerie, dans la lumière entre chien et loup plombant la banlieue gaste de Naples. SP
De Matteo Garrone. Avec Adamo Dionisi, Edoardo Pesce, Marcello Fonte…

“Les Filles du Soleil”, c’est le nom d’un bataillon de jeunes femmes yézidis luttant contre Daesh dont l’existence a été révélée en 2015. Eva Husson (Bang Gang) s’est inspirée de leur histoire pour écrire une pure fiction où les factions rivales ne sont jamais nommées. La franco-iranienne Golshifteh Farahani y interprète la chef de cette milice kurdophone tandis qu’Emmanuelle Bercot joue une photographe de guerre française venue documenter son combat. Le personnage de cette dernière, arborant un cache-œil, est un hommage à l’américaine Marie Colvin, tuée lors d’un reportage en Syrie en 2012. Assurément, l’un des films les plus féminins (féministes ?) de la compétition. CN
 
D’Eva Husson. Avec Golshifteh Farahani, Emmanuelle Bercot, Fahmi Guerbaa…

Cinq ans après Ida, récompensé de l’Oscar du film étranger, Cold war marque tout à la fois le retour derrière la caméra et la toute première participation à la compétition cannoise de Pawel Pawlikowski. Tourné en format carré et en noir et blanc (comme Ida) et comme son titre l’indique, ce film se situe au cœur de la guerre froide et raconte un amour impossible - dans cette époque impossible - unissant un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée, entre la Pologne stalinienne et le Paris bohème des années 50. Et le cinéaste y retrouve une de ses comédiennes fétiches, Joanna Kulig, qu’il avait déjà dirigée dans La femme du Vème et Ida, où elle incarnait déjà une chanteuse. TC
De Pawel Pawlikowski. Avec Joanna Kulig, Agata Kulesza, Tomasz Kot…

À 87 ans, l’un des pères fondateurs de la Nouvelle Vague continue vaille que vaille d’explorer les mystères de son art quitte à perdre certains spectateurs en route et de pousser dans ses retranchements les nouvelles technologies, comme la 3D avec L’Adieu au langage récompensé d’un Prix du Jury en 2014 -unique trophée cannois obtenu par le cinéaste dans toute sa carrière. Une vision d’éternel jeune homme plus que jamais sensible aux grandes questions politiques qui agitent le monde. Il présente d’ailleurs ce Livre d’image comme « une réflexion sur le monde arabe en 2017 à travers des images documentaires et de fiction. » Mais on peut compter sur lui pour nous raconter tout autre chose. TB
De Jean-Luc Godard. 

Los Angeles, un mystère à résoudre, le contraste entre le soleil aveuglant et les nuits sans fond, un détective privé improvisé (Andrew Garfield)… La tradition du polar somnambule et mental est une tradition bien établie dans le cinéma californien (de Boulevard du crépuscule à Mulholland Drive, en passant par Inherent Vice), et dans Under the Silver Lake, David Robert Mitchell entend la dynamiser en la déplaçant dans le quartier de Silver Lake, le nouveau royaume hipster de la Cité des Anges. Révélé à la Semaine de la critique avec le coming-of-age movie cotonneux The Myth of the American Sleepover puis le film d’horreur ultra-sensible It Follows, DRM est pour la première fois en sélection officielle et en compétition avec ce film à l’atmosphère pop et surréelle, qui devrait définitivement l’imposer comme l’un des auteurs majeurs du jeune cinéma US. FF
 
De David Robert Mitchell. Avec Andrew Garfield, Riley Keough, Jimmi Simpson…

Taulier cannois, le cinéaste sud-coréen de 64 ans, a fait gagner un Prix d’interprétation à son actrice pour Secret Sunshine en 2007 et remporté un Prix du scénario pour Poetry en 2010. Un an avant, il était membre du Jury présidé par Isabelle Huppert. Burning raconte le destin de trois adolescents - dont l’un est pyromane - rassemblés pour assister à un mystérieux évènement. Chang Dong passé par l’écriture de romans avant de faire du cinéma, fait partie de la nouvelle vague du cinéma sud-coréen apparue à la fin des années 90. Sa lecture à la fois sensible et violente des rapports entre les êtres et l’apparent classicisme de sa mise en scène, le rapprochent d’un Park Chan-wook. TB
 
De Lee Chang Dong. Avec YooAh-In, Steven Yeun, Jeon Jong-seo…

Retour en compétition pour le cinéaste français onze ans après Les chansons d’amour. Si Christophe Honoré ne concourt pour la Palme d’or que pour la deuxième fois, c’est bien à Cannes que le romancier et auteur de pièces de théâtre a été découvert avec son premier film, 17 fois Cécile Cassard, présenté à Un Certain regard en 2002. Produit par Philippe Martin et David Thion des films Pélléas, Plaire, aimer et courir vite met en scène une histoire d’amour dans le Paris des années 1990. Jacques (Pierre Deladonchamps) est écrivain et auteur de théâtre à Paris. Arthur (Vincent Lacoste) est étudiant à Rennes. Toute ressemblance avec la jeunesse de Christophe Honoré n’est pas fortuite. SB
 
De Christophe Honoré. Avec Vincent Lacoste, Pierre Deladonchamps, Denis Podalydes…

Bien que condamné en 2010 à ne plus pouvoir réaliser pendant plus de 20 ans, l’iranien Jafar Panahi a déjà contourné, à ses risques et périls, cette interdiction. Après Ceci n’est pas un film, Pardé et Taxi Téhéran (Ours d’Or 2015), il réussit de nouveau ce tour de force avec Three faces. Le portrait de trois jeunes femmes dans l’Iran d’aujourd’hui : deux comédiennes et une présentatrice si l’on en croit les rares infos qui ont fuité sur le film, afin de protéger le réalisateur et son équipe. Et ce film marque son entrée en compétition après avoir présenté Le ballon d’or (Caméra d’Or 95) à la Quinzaine, Sang et or à Un Certain Regard (Prix du Jury 2003) et Ceci n’est pas un film en séance spéciale en 2011. Une deuxième Palme d’or iranienne 21 ans après Le goût de la cerise de Kiarostami ? TC
 
De Jafar Panahi.

Il était temps que Cannes s’intéresse à Ryusuke Hamaguchi, doublement primé pour Happy Hour, une fresque de 5h17, en 2015 au Festival de Locarno -le film ne vient de trouver un distributeur en France que cette année où il sortira en trois parties à partir du 2 mai sous le titre, Senses. Netemo sametemo, littéralement Dormir ou se réveiller, suit l’étrange destin amoureux d’une jeune femme, Asako. A 21 ans, elle vit à Osaka et tombe amoureuse de Baku, un jeune homme libre d’esprit. Un jour, il disparaît sans raison. Deux ans, plus tard, Asako vit à Tokyo et rencontre Ryohei qui ressemble trait pour trait à son ex. Seule sa personnalité est à l’opposé de celle de Baku... Annoncé comme un grand film d’amour pour adultes, Netemo sametemo est rythmé par la BO du DJ japonais Tofubeats. SB
 
De Ryusuke Hamaguchi. Avec Masahiro Higashide, Erika Karata, Kôji Seto…

Le seul premier long métrage de cette compétition 2018 est donc issu d’Egypte, pays vierge de toute Palme d’Or. Aux commandes, on retrouve A.B. Shawky, auteur jusqu’ici de plusieurs courts primés parmi lesquels le documentaire The colony dont Yomeddine est le prolongement. Un road movie à travers l’Egypte dans le sillage d’un lépreux quinquagénaire qui, après la mort de sa femme, traverse le pays avec un orphelin pour retrouver sa famille. Et comprendre pourquoi son père l’a abandonné bébé. Inspiré donc par les personnages rencontrés lors du tournage de son doc, Yomeddine a pour interprète principal Rady Gamal, comédien non–professionnel lui-même atteint de la lèpre, et comme chef opérateur Federico Cesca, qui avait signé la lumière de Patti Cake$. TC
 
D’A.B. Shawky. Avec Rady Gamal, Ahmed Abdelhafiz, Shahira Fahmy…

En 2005, George Lucas tirait le rideau sur Star Wars à Cannes avec la projection hors compétition de La Revanche des Sith. Une séance glorieuse pour Lucas et pour le Festival (L'Attaque des clones y avait été aussi projeté en 2002), mais treize ans plus tard, c'est avec Solo : A Star Wars Story que la saga revient sur la Croisette : un film à la production compliquée et au sujet gentiment routinier (la jeunesse de Han Solo, donc). Non, le plus important, c'est que Thierry Frémaux a annoncé de façon assez décontractée que les gens de la Fox, sur le point d'être rachetés par Mickey, seraient aussi sur le tapis rouge avec les pontes de Disney et de Lucasfilm lors de la projo de Solo. Et ce alors que le rachat est loin d'être officialisé par les autorités américaines. Tiens tiens ! SP
De Ron Howard. Avec Alden Erhenreich, Emilia Clarke, Donald Clover…

Six ans après sa seule visite cannoise à ce jour (pour le Thérèse Desqueyroux de Claude Miller), Gilles Lellouche revient sur la Croisette par la grande porte offrir au festival l’une de ses plus belles montées des marches de 2018. De Mathieu Amalric à Guillaume Canet en passant par Benoît Poelvoorde, Philippe Katherine, Jean- Hugues Anglade, Félix Moati, Marina Foïs, Leila Bekhti ou Virginie Efira. Soit le casting français le plus excitant de 2018 pour une comédie autour de quadragénaires dépressifs en pleine crise existentielle qui, retrouvant le goût de vivre à chacune de leurs retrouvailles en bassin, décide de se lancer dans un pari fou et a priori difficilement accessible : participer au championnat du monde de natation synchronisée. Un Full Monty aquatique à la française ? TC
De Gilles Lellouche. Avec Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde, Philippe Katerine…

Après 6 sélections comme actrice, Valeria Golino avait eu les honneurs de Cannes pour son premier long métrage comme réalisatrice, Miele, en 2013. Bis repetita cinq ans après et ce dans la même section Un Certain Regard, qui accueillera donc cette histoire centrée sur deux frères. L’un (Riccardo Scamarcio, déjà venu en compétition avec Polisse) est un jeune entrepreneur à succès et sans scrupules. L’autre (Valerio Mastandrea, vu à la Quinzaine 2016 dans Fais de beaux rêves), enseignant, n’a jamais quitté la petite ville de province où ils sont nés et aussi prudent qu’intègre a toujours préféré l’ombre à la lumière. Et ces deux personnalités aux antipodes vont apprendre à se connaître au cœur d’une situation tempétueuse. Jasmine Trinca, l’héroïne de Miele sera aussi de la partie.
De Valeria Golino. Avec Riccardo Scamarcio, Valerio Mastandrea, Isabella Ferrari…

Antoine Desrosières est un personnage à part dans le cinéma français. Après avoir révélé Mathieu Demy et Julie Gayet dans son premier film, A la belle étoile, en 1993, il n’a signé depuis qu’un seul autre long, Banqueroute, en 2000. Avant de revenir sur le devant de la scène en 2014 avec un moyen métrage distribué en salles et acclamé par la critique, Haramiste, dont les deux formidables actrices, Souad Arsane et Inas Chanti, sont à l’affiche de ce troisième long. Inspiré d’un fait divers, A genoux les gars tourne autour d’un chantage à la sextape dont est victime une ado et, vu son sujet, sera interdit aux moins de 16 ans, limitant de fait son cercle de spectateurs potentiels. Sa sélection cannoise – une première pour Desrosières – lui offre donc un coup de projecteur bien utile. TC
D’Antoine Desrosières. Avec Souad Arsane, Inas Chanti, Loubna Abidar…

On aime les films qui ont des histoires. Celle des Chatouilles est exemplaire. Tout commence par un seule en scène interprété par la comédienne-auteure Andréa Bescond au Festival Off d’Avignon en 2014 : elle y raconte, de façon drôle, tendre et cruelle, l’histoire d’Odette, une femme abusée dans son enfance, qui se plonge à corps perdu dans la danse jusqu’à ce que son passé la rattrape. Lauréate d’un Molière en 2016 (porté par un buzz grandissant, le spectacle a cartonné en France durant plus de deux ans), la jeune femme planche sur l’adaptation ciné dès 2015, à la demande des producteurs François Kraus et Didier Pineau-Valencienne, ébahis par la pièce et l’abattage de l’actrice. Trois ans plus tard, c’est la consécration cannoise…
D’Andréa Bescond et Éric Métayer. Avec Andréa Bescond, Karin Viard, Clovis Cornillac…

Au lendemain de l’annonce de la sélection du 71e festival de Cannes, focus sur les films qui seront présentés sur la Croisette.

Films en et hors compétition, Un Certain Regard, les séances de Minuit et les Séances spéciales… Le programme du festival de Cannes est toujours chargé ! A un peu plus de quinze jours du début des festivités, qui se tiendra du mardi 8 au samedi 19 mais, Première fait le point sur les films annoncés par Thierry Frémaux.

Cette année, le jury est présidé par Cate Blanchett, tandis que c’est Edouard Baer qui animera les cérémonies d’ouverture et de clôture.

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